30 septembre 2008

Les personnages : Georges Cadoudal

Georges Cadoudal
1771-1804

Né dans la campagne vannetaise, Georges Cadoudal entrera dans l’histoire en laissant l’image d’un grand chef chouan. Vite remarqué pour sa force herculéenne et sa vivacité d’esprit, il devient l’un des principaux responsables de la Chouannerie bretonne. Lors de l’agitation parlementaire, il opte pour le camp libéral avant de refuser, avec éclat, la conscription de 1793 (loi imposée par les révolutionnaires parisiens décrétant la levée de 300.000 hommes dans les provinces françaises). En décembre 1793, lors de la défaite des troupes vendéennes à Savenay, Cadoudal réchappe au massacre et se replie en Bretagne, dans le Morbihan, d’où il organise la résistance royaliste aux armées républicaines. Arrêté et emprisonné, il s’échappe des geôles de la prison de Brest et rejoint les troupes commandées par Sébastien de La Haye de Silz. En 1795, il est l’une des grandes figures de « l’affaire de Quiberon » où 14000 chouans se rassemblent, vite rejoints par 4000 émigrés soutenus par la couronne britannique. Malgré le fiasco de Quiberon, Cadoudal est nommé major général du Morbihan. Sous ses ordres, les chouans reprennent Sarzeau et Locminé avant de se soumettre au Général Hoche en juin 1796. La guerre civile de l’Ouest de la France a beau être achevé, Cadoudal réorganise secrètement la chouannerie bretonne. Le coup d’État de septembre 1797 lui permet de réactiver son réseau d’activistes contre-révolutionnaires. Traqué par les agents républicains, en 1798, il accepte l’offre de Louis XVIII qui lui confie le commandement de la Bretagne. Mais le coup d’État de Napoléon Bonaparte le 18 Brumaire (1799) met rapidement fin à cette enviable situation. Refusant de se soumettre au Premier Consul, Cadoudal rejoint clandestinement le Comte d’Artois, frère de Louis XVIII, en Angleterre, avant de retraverser la Manche pour fomenter un attentat contre le Premier Consul (1800). L’échec de cette conspiration dite de la « Machine infernale » le ramène en Angleterre, d’où il prépare, avec le Général Pichegru et Moreau, l’enlèvement de Bonaparte. Probablement dénoncé par des proches lors de son retour sur le territoire français, arrêté et condamné à mort, Georges Cadoudal est guillotiné le 25 juin 1804.

Brieg Haslé
Extrait du dossier publié dans le Livre I de la série

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