28 juillet 2008

La Flamboyante, le cotre de Gabrielle B.

« la Flamboyante »
Cotre aurique de 70 tonneaux
Longueur : 20 mètres, 30 mètres hors tout
Artillerie : dix caronades de huit et quatre canons de quatre
Équipage : 45 hommes

Très courant dans la Manche à la charnière des XVIIIème et XIXème siècles, le cotre est un navire d’origine anglaise (« cutter ») qu’utilisaient les marins pour le cabotage et le pilotage. Il est entré dans l’imaginaire collectif grâce aux corsaires et aux contrebandiers qui utilisèrent ce type de bateau, réputé pour sa facilité de pilotage et ses prouesses de bon marcheur. Nécessitant un nombre assez restreint d’hommes d’équipage, le cotre a ainsi l’avantage d’être particulièrement maniable et rapide.

Le célèbre corsaire malouin Robert Surcouf (1773-1827) immortalisera ce type de navire avec son légendaire « Renard » dont une superbe réplique est aujourd’hui visible dans le port de Saint-Malo. Une réplique dont Alain Robet s’est inspiré pour dessiner « la Flamboyante », le fier bateau de l'intrépide Gabrielle Baubriand…

Témoignage recueilli auprès du dessinateur : « Pour le bateau de Gabrielle, j’ai opté pour un cotre. J’ai pris pour modèle « le Renard », le navire de Surcouf. Il s’agit d’un bateau quasi contemporain de l’époque de la série. Caractéristique de la Manche dans ces années-là, aussi bien sur les côtes françaises qu’anglaises, ce type de bateau est souvent représenté sur les gravures de l’époque. Je suis parti de la réplique contemporaine du « Renard » en confrontant photos et cotations avec l’ouvrage que l’archéologue naval Jean Boudriot a consacré aux cotres de la fin du XVIIIème siècle. »

« On pourra me reprocher de ne pas avoir doté Gabrielle d’une bisquine, bateau typique de Granville et de Cancale, bien que l’on en aperçoive à la fin du premier tome… La bisquine servait essentiellement pour la pêche, tandis que le cotre, extrêmement rapide et maniable, était le bateau des corsaires et des contrebandiers. Il était donc logique que Gabrielle, femme corsaire, navigue sur ce type de bateau. En comparant les documents et les répliques actuelles de ces cotres, il est amusant de remarquer que les voilures ont été modifiées. Autrefois, le cotre était beaucoup plus toilé. Tout un savoir-faire a disparu : ces voilures étaient bien plus complexes dans leur maniement. Aujourd’hui, on ne saurait pas les manœuvrer, il a donc fallu les simplifier et les alléger. »

Brieg Haslé
Extrait complété du dossier publié dans le Livre I de la série
3 vues de « la Flamboyante » : dessin aquarellé extrait du dossier du Livre I, visuel en noir et blanc des 4èmes de couverture des albums, visuel pour une carte postale co-éditée par les éditions Emmanuel Proust et la SNCF

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