29 juillet 2008

Les personnages : Gabriel Baubriand

Gabriel Baubriand
1768-1793

« Homme d’esprit et d’action, Gabriel Baubriand, le père de notre héroïne, est un corsaire, un personnage intègre doublé d’un aventurier. Aux yeux de sa fille, il incarne la perfection. Gabrielle devra alors briller pour égaler les qualités de son père, si ce n’est pas les dépasser… »
Dominique Robet

28 juillet 2008

La Flamboyante, le cotre de Gabrielle B.

« la Flamboyante »
Cotre aurique de 70 tonneaux
Longueur : 20 mètres, 30 mètres hors tout
Artillerie : dix caronades de huit et quatre canons de quatre
Équipage : 45 hommes

Très courant dans la Manche à la charnière des XVIIIème et XIXème siècles, le cotre est un navire d’origine anglaise (« cutter ») qu’utilisaient les marins pour le cabotage et le pilotage. Il est entré dans l’imaginaire collectif grâce aux corsaires et aux contrebandiers qui utilisèrent ce type de bateau, réputé pour sa facilité de pilotage et ses prouesses de bon marcheur. Nécessitant un nombre assez restreint d’hommes d’équipage, le cotre a ainsi l’avantage d’être particulièrement maniable et rapide.

Le célèbre corsaire malouin Robert Surcouf (1773-1827) immortalisera ce type de navire avec son légendaire « Renard » dont une superbe réplique est aujourd’hui visible dans le port de Saint-Malo. Une réplique dont Alain Robet s’est inspiré pour dessiner « la Flamboyante », le fier bateau de l'intrépide Gabrielle Baubriand…

Témoignage recueilli auprès du dessinateur : « Pour le bateau de Gabrielle, j’ai opté pour un cotre. J’ai pris pour modèle « le Renard », le navire de Surcouf. Il s’agit d’un bateau quasi contemporain de l’époque de la série. Caractéristique de la Manche dans ces années-là, aussi bien sur les côtes françaises qu’anglaises, ce type de bateau est souvent représenté sur les gravures de l’époque. Je suis parti de la réplique contemporaine du « Renard » en confrontant photos et cotations avec l’ouvrage que l’archéologue naval Jean Boudriot a consacré aux cotres de la fin du XVIIIème siècle. »

« On pourra me reprocher de ne pas avoir doté Gabrielle d’une bisquine, bateau typique de Granville et de Cancale, bien que l’on en aperçoive à la fin du premier tome… La bisquine servait essentiellement pour la pêche, tandis que le cotre, extrêmement rapide et maniable, était le bateau des corsaires et des contrebandiers. Il était donc logique que Gabrielle, femme corsaire, navigue sur ce type de bateau. En comparant les documents et les répliques actuelles de ces cotres, il est amusant de remarquer que les voilures ont été modifiées. Autrefois, le cotre était beaucoup plus toilé. Tout un savoir-faire a disparu : ces voilures étaient bien plus complexes dans leur maniement. Aujourd’hui, on ne saurait pas les manœuvrer, il a donc fallu les simplifier et les alléger. »

Brieg Haslé
Extrait complété du dossier publié dans le Livre I de la série
3 vues de « la Flamboyante » : dessin aquarellé extrait du dossier du Livre I, visuel en noir et blanc des 4èmes de couverture des albums, visuel pour une carte postale co-éditée par les éditions Emmanuel Proust et la SNCF

Naufrages : planche 1


Gabrielle B. Livre III : Naufrages à paraître le 16 octobre aux éditions Emmanuel Proust.

NB : le lettrage est provisoire et les couleurs sont susceptibles d'être modifiées.

cliquez sur la planche pour la voir en grand...

27 juillet 2008

Galerie : recherche couverture Livre III

Voici un croquis de recherche pour la couverture de Naufrages, Livre III de la série. Comme vous le savez, Alain et Dominique ont finalement opté pour une autre composition, mais profitons de ce très beau dessin au crayon...
Ce dessin a d'ailleurs retenu toute l'attention de Catherine Hervéou, la galeriste d'Alain Robet, qui l'a reproduit sur le site de la galerie l'encrage afin d'annoncer l'exposition qui se tient à la librairie Dialogues de Brest du 4 août au 4 septembre.

26 juillet 2008

Le Livre III en avant-première !

Dès la semaine prochaine, découvrez une nouvelle rubrique qui vous dévoilera en exclusivité les 12 premières planches de Naufrages, le nouvel épisode de Gabrielle B. à paraître le 16 octobre...
Tous les lundis, une nouvelle planche se dévoilera : avis aux amateurs !
Rendez-vous pour un premier extrait de Naufrages ce lundi 28 juillet...

25 juillet 2008

Exposition Alain Robet du 4 août au 4 septembre à Brest

La galerie l'encrage présente jusqu'au 4 septembre une exposition-vente de planches originales de la série Gabrielle B. et une sélection de marines sur toile signées Alain Robet.
Exposition visible du 4 août au 4 septembre dans les vitrines de la Librairie Dialogues, Forum Roull, 29200 Brest. Renseignements auprès de Catherine Hervéou : +33(0)2.98.45.56.80
De très nombreuses planches originales signées Alain Robet (Histoire de Brest, Le Chevalier, la Mort et le Diable T1 et T2, Histoire de Lorient, Christophe Colomb, courts récits bédessinés, toiles...) sont en vente sur le site de la galerie l'encrage

Exposition présentée par la galerie l'encrage en partenariat avec Auracan.com et le blog de Gabrielle B.

20 juillet 2008

Exclusif ! La couverture du Livre III

En exclusivité pour ce blog, voici la couverture du Livre III de Gabrielle B. Attention, il s'agit ici d'un visuel non définitif : la maquette et la titraille sont provisoires.
Naufrages, titre de ce 3e tome qui comprendra pas moins de 54 planches, vient clore le premier cycle des aventures de notre intrépide femme corsaire. L'album sera dans toutes les bonnes librairies dès le 16 octobre prochain. Vous pouvez également pré-commander l'album chez notre partenaire Amazon (lien dans la colonne de droite, rubrique La Boutique de Gabrielle).

Galerie : Dominique et Alain

Voici un document rare et touchant : le dessin réalisé par Alain Robet à l'occasion de son mariage avec Dominique (le visuel était reproduit sur leur faire-part de mariage, un document aujourd'hui rarissime !)

19 juillet 2008

Entretien avec Alain Robet

À l‘occasion de la parution de Masque d’Argent, Livre II de la trilogie de cape et d’épée maritime Gabrielle B. (éditions Emmanuel Proust), le site Auracan.com a publié en septembre 2006 un entretien avec Alain Robet, initialement paru dans le dossier qui accompagnait Le Guerrier aveugle, Livre I de cette excellente série d’aventure… Bonne lecture !

Alain, en toute logique, tu as été le premier lecteur de l’histoire de Dominique…
J’ai eu la chance d’être le premier témoin de l’idée de Dominique, cette vision d’un duel qui allait devenir l’histoire de Gabrielle B. J’ai tout de suite été emballé par cette histoire de corsaires, mais qui n’aurait pas été traitée au premier degré, mais présentée comme un récit à tiroirs riche d’une intrigue psychologique forte. À Granville, en 1993, lorsque Dominique m’a évoqué son idée de série, j’ai su immédiatement que nous ferions cette histoire ensemble. J’avais envie de sortir de l’historique pur, d’aller vers le récit d’aventures…













Pour quelle raison ?
Sortant tout juste de la réalisation d’histoires de villes en bande dessinée, des ouvrages souvent didactiques, je souhaitais faire un album d’aventure et affronter le circuit commercial classique. Jusque-là, mes histoires de villes étaient diffusées à une échelle locale, ce qui n’était d’ailleurs pas inconfortable : ces ouvrages, en toute logique - les lecteurs sont souvent intéressés d’avoir l’histoire de leur ville racontée en bande dessinée – ont connu des ventes assez conséquentes. Cette expérience m’a surtout permis de me constituer une documentation très importante et m’a offert la chance de rencontrer un certain nombre d’historiens pointus, spécialistes de leur époque et de leur sujet. Grâce à cela, tout le matériel documentaire étant entre mes mains, je pouvais y puiser pour mettre en scène Gabrielle B.

Pourquoi cette prédilection pour la bande dessinée historique ?
Bien que dessiner l’époque actuelle ne me rebute pas, je trouve plus intéressant de traiter les époques passées, cela permet souvent de mieux comprendre le présent. L’âme humaine ne change pas, une série de bande dessinée située dans une époque révolue permet de traiter de thèmes actuels tout en les positionnant, de façon plus dépaysantes en termes de décor notamment, dans le passé. Depuis l’adolescence, j’ai un goût prononcé pour l’histoire. Au cours de mes études de droit à la faculté de Rouen, j’ai systématiquement choisi les options historiques afin de profiter des cours de très bons professeurs d’histoire qui privilégiaient non pas l’histoire événementielle mais l’histoire des institutions, des sociétés, des idées politiques à travers les époques.

Quelles sont tes techniques pour reconstituer des lieux d’autrefois ?
Habitué à dessiner des récits historiques, je suis toujours la même démarche pour reconstituer un lieu disparu. Pour retrouver l’aspect réaliste des lieux, je réalise sur place plusieurs photographies. J’y repère les vieux bâtiments encore debout, et compare les lieux actuels avec d’anciens plans ou de vieilles gravures. À partir de ces confrontations, je reconstitue petit à petit les rues, les places, les bâtiments… Ayant réalisé plusieurs histoires de villes en bande dessinée, je dispose d’une importante documentation. Selon les besoins, je la complète avec diverses recherches, menées conjointement avec Dominique, dans des bibliothèques et, en ce qui concerne Gabrielle B., aux Archives de la Marine de Brest et de Cherbourg.

Tu réinventes également un passé plausible…
En effet, il m’arrive aussi d’inventer un édifice à partir d’éléments anciens. Prenons l’exemple de la demeure du vieux Saint-Geai [l’un des personnages de la série Gabrielle B., ndr]. Je suis parti de deux malouinières, ces élégantes demeures d’armateurs de la région de Saint-Malo, dont j’ai retenu certaines formes, les allures générales, les volumes et les proportions. J’ai préféré inventer le manoir de Saint-Geai plutôt que de dessiner fidèlement un château existant dans la région de Granville, de peur de choquer les descendants des propriétaires, ou les actuels occupants, puisqu’il accueille, dans notre récit, des aristocrates aux desseins peu recommandables… Pour compléter cette demeure, j’y ai ajouté une tour plus ancienne, ainsi qu’un pigeonnier, symbole seigneurial par excellence, qui prend modèle sur celui de l’abbaye de Mortemer, près de Rouen.






Gabrielle B. est aussi une série maritime. Comment fait-on naviguer, aujourd’hui, des bateaux disparus ?
Pour le bateau de Gabrielle, j’ai opté pour un cotre. J’ai pris pour modèle « le Renard », le navire de Surcouf. Il s’agit d’un bateau quasi contemporain de l’époque de la série. Caractéristique de la Manche dans ces années-là, aussi bien sur les côtes françaises qu’anglaises, ce type de bateau est souvent représenté sur les gravures de l’époque. Je suis parti de la réplique contemporaine du « Renard » en confrontant photos et cotations avec l’ouvrage que l’archéologue naval Jean Boudriot a consacré aux cotres de la fin du XVIIIe siècle. On pourra me reprocher de ne pas avoir doté Gabrielle d’une bisquine, bateau typique de Granville et Cancale, bien que l’on en aperçoive à la fin du premier tome… La bisquine servait essentiellement pour la pêche, tandis que le cotre, extrêmement rapide et maniable, était le bateau des corsaires et des contrebandiers. Il était donc logique que Gabrielle, femme corsaire, navigue sur ce type de bateau. En comparant les documents et les répliques actuelles de ces cotres, il est amusant de remarquer que les voilures ont été modifiées. Autrefois, le cotre était beaucoup plus toilé. Tout un savoir-faire a disparu : ces voilures étaient bien plus complexes dans leur maniement. Aujourd’hui, on ne saurait pas les manœuvrer, il a donc fallu les simplifier et les alléger.

Et pour ce qui concerne les modes et les costumes des personnages, comment t’y prends-tu ?
Pour les personnages, leurs tenues, leurs coiffures, leurs armes, les tableaux de l’époque m’aident énormément. Signés par de petits maîtres peu connus, de nombreux tableaux et gravures représentent les guerres vendéennes et leur contexte. Il me suffit de les regarder, de les étudier, en les comparant avec des ouvrages didactiques, des encyclopédies comme la fameuse Encyclopédie des costumes et des armes de Liliane et Fred Funcken. L’iconographie de cette époque est bien connue, il ne m’est pas bien compliqué de me documenter sur cette période.

Comment parviens-tu à différencier graphiquement les nombreux protagonistes de votre série ?
Afin de différencier les personnages intervenant dans le récit, je réalise des études préalables. C’est amusant d’observer Dominique quand elle découvre quelle tête j’ai donné à l’un de ses personnages ! Il arrive qu’elle ait une idée préalable qui ne correspond pas du tout à mon dessin… Comme mes confrères, je sais très bien que certains types de physionomies ne vont pas fonctionner sous mon crayon. Il ne faut surtout pas chercher à brider son trait. Je dois aussi faire attention à certains automatismes acquis avec les années de pratique. Pour obtenir des physiques variés, il existe une technique assez simple : composer les visages à partir de formes géométriques différentes de manière à obtenir facilement la répétition propre au dessinateur de bande dessinée qui doit figurer de nombreuses fois le même personnage. Il peut aussi m’arriver de partir d’une photographie, sans chercher à la recopier, mais pour y attraper un élément physique, une attitude, une expression. Ainsi, pour donner un exemple qui va vous étonner, j’ai utilisé une photographie de David Douillet pour imaginer la tête d’Hugues. On retrouve aussi des expressions de Dominique dans mes héroïnes, notamment Gabrielle, alors qu’initialement j’étais parti d’un portrait d’une mannequin argentine, Valéria Madzza. Comme quoi…

J’imagine que la création d’une telle série est constituée de nombreux échanges avec ta scénariste…
Pour tout dire, lors de la phase de découpage des planches, mes échanges avec Dominique sont très rapides. Forcément, comme nous nous connaissons très bien et sommes très complices, elle m’indique peu de détails dans son scénario. Je vois très rapidement que ce qu’elle attend d’une scène. Bien sûr, il peut arriver, quand je lui montre mes premières ébauches, qu’elle me conseille de changer tel détail ou telle attitude. C’est vrai, la réalisation d’un album doit être basée sur l’échange…

Peux-tu nous évoquer les coulisses de l’histoire de Gabrielle B. ? Il s’agit d’une longue saga…
En effet !… Initialement, ce projet devait paraître au Téméraire, un éditeur chez qui j’ai publié les histoires de Vannes, Brest et Quimper, et qui a eu la très mauvaise idée de faire faillite alors que le premier tome de la série était quasiment achevé. Rapidement, les éditions Glénat m’ont proposé de dessiner Le Chevalier, la Mort et le Diable, une série de Patrick Cothias qui m’a occupé jusqu’en 2001. Entre-temps, avec Dominique, nous avons publié Mémoire de Fée, un livre illustré narrant une biographie imaginaire racontant l’histoire des fées des origines à nos jours. Nous sommes revenus à la bande dessinée avec une dizaine de courts récits fantastiques, variant les genres et les registres, qui ont été publiés en langue bretonne dans le magazine Meuriad avec un parti graphique auquel je tenais : changer de style graphique à chaque épisode. Pour en revenir à la genèse de Gabrielle B., l’année dernière [en octobre 2004, ndlr], à l’occasion de la préparation d’une exposition à Brest [affiche de l'exposition Alain Robet. 20 ans de bande dessinée ci-dessus], tu es tombé sur les planches de la série. Peu de temps après, tu en as parlé à l’éditeur Emmanuel Proust à qui le projet a plu. Ainsi, cette série qui nous tenait particulièrement à cœur, et qui restait un réel regret, renaît aujourd’hui.

As-tu retouché tes planches pour cette édition ?
Si j’ai profité de cette reprise pour effectuer quelques modifications sur les planches, j’ai surtout réalisé une nouvelle colorisation, plus aboutie je crois. Ces dernières années, j’ai beaucoup travaillé les couleurs, j’ai commencé à peindre, notamment des marines… Cette nouvelle version de la mise en couleurs de Gabrielle B. s’en ressent certainement.

Une petite anecdote pour clore cet entretien ?…
À propos de mes peintures, j’avais laissé vides les cadres décorant les intérieurs des diverses demeures où se passe l’action du premier tome, pensant les faire directement sur les bleus de mise en couleurs. La technique ayant évolué depuis, je me suis amusé à intégrer mes propres toiles dans ces cadres. Je laisse le soin aux lecteurs d’en découvrir le nombre…

Propos recueillis par Brieg Haslé en janvier 2005
Tous droits réservés © Brieg Haslé / éditions Emmanuel Proust
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur et de l’éditeur
en médaillon : Alain Robet par lui-même © Alain Robet

Galerie : Gabrielle en dame

Recherche d'attitude de l'héroïne pour l'un des projets de couverture du Livre II : Masque d'argent

17 juillet 2008

Entretien avec Dominique Robet

À l‘occasion de la parution de Masque d’Argent, Livre II de la trilogie de cape et d’épée maritime Gabrielle B. (éditions Emmanuel Proust), le site Auracan.com a publié en septembre 2006 un entretien avec Dominique Robet, initialement paru dans le dossier qui accompagnait Le Guerrier aveugle, Livre I de cette excellente série d’aventure… Bonne lecture !

Dominique, te souviens-tu du jour où est née l’idée de ta nouvelle série ?
En 1993, lors d’une promenade près de Granville, en compagnie d’Alain, nous nous baladions au bord de la mer. Du haut d’une falaise, j’ai imaginé la scène d’un duel qui aurait pu avoir lieu dans ce cadre assez théâtral… Immédiatement, sans que je sache d’où cela vienne, j’ai tout de suite vu, en pensée, deux hommes se battant. Ce seront Baubriand et Lagny… Peu à peu, l’histoire de Gabrielle Baubriand s’est mise en place à partir de cette première scène.

Gabrielle B. est une série se déroulant au tout début du XIXe siècle. J’imagine qu’elle a nécessité un long travail de documentation…
Effectivement, afin de mieux développer ma future histoire, je me suis mise à potasser des ouvrages consacrés à l’histoire de Granville. Comme je souhaitais également raconter une histoire de corsaires, je me suis documentée sur le sujet en parcourant des études s’intéressant aux XVIIe et XVIIIe siècles. Au fur et à mesure de ma documentation, effectuée dans ces livres d’histoires, mais aussi aux Archives de la Marine de Brest qui conservent une foule de documents anciens riches d’enseignements, mon récit est apparu petit à petit. Mon processus créatif est assez classique. Je pars du travail de documentation pour inventer une fiction. Les documents que je recense pendant cette phase de découverte d’éléments historiques permettent de développer mon imaginaire. Ainsi, par exemple, en parcourant l’histoire du siège de Granville, une petite anecdote réelle va me donner une idée que l’on retrouvera dans le scénario.








Pourquoi faire de ta jeune héroïne une femme corsaire ?
Dès le début, je souhaitais raconter une histoire liée à la cité de Granville sans trop savoir dans quelle direction aller. Depuis mon enfance, dès que j’ai su lire, j’ai toujours été fascinée par les histoires de pirates, de corsaires, par les grands récits de flibustes riches de passions humaines. Il s’agit d’un univers qui a toujours motivé mon imaginaire. En toute logique, j’ai eu l’idée de mettre en scène un capitaine corsaire, que j’ai vite transformée en une femme corsaire…

Pourquoi une héroïne ?
Probablement pour prendre le contre-pied des histoires existantes. Dans l’imagerie populaire du monde de la piraterie, la femme est souvent cantonnée dans un rôle de simple faire-valoir. C’est du moins le mauvais souvenir que m’avaient laissé les romans et les films que j’avais lu et vu durant mon adolescence. Très vite, l’idée de donner un compagnon plus mûr, plus âgé, à mon héroïne est arrivée : le personnage de Hugues était né.

Ce premier tome est empreint de nombreuses références littéraires…
Mes études de lettres et d’histoire de la littérature française, que j’achevais tout juste à l’époque, m’ont offert la chance de découvrir et d’étudier les auteurs romantiques du XIXe siècle. J’affectionne tout particulièrement les écrits de Jules Barbey d’Aurevilly, l’auteur de Léa, du Chevalier des Touches, des Diaboliques. Dans son œuvre, je me retrouve totalement dans ces notions de bien et de mal, d’amours impossibles, de liens entre péchés et devoirs religieux. Il est certain que ces éléments sont présents dans les rapports qui unissent Gabrielle Baubriand aux autres personnages de notre série. La littérature du XIXe siècle est également caractérisée par des héros très jeunes, des personnages mythiques qui n’ont pas encore vingt ans. Le personnage de Gabrielle doit certainement beaucoup à ces héros romantiques…







Si Gabrielle appartient à cette famille de héros, n’est-elle pas un peu jeune pour commander un navire corsaire ?
Je le reconnais, d’un point de vue strictement historique, le personnage de Gabrielle est totalement irréaliste et improbable : une jeune femme de 17 ans ne pouvait pas être capitaine corsaire… Disons que j’aime m’appuyer sur une base historique la plus fiable possible pour mettre en scène un personnage fictif. Sincèrement, tout ceci n’est que de l’aventure !

Je crois savoir que votre série a failli se situer un siècle plus tôt…
C’est exact, Gabrielle B. a d’abord connu une première version qui se passait au XVIIIe siècle. Seulement six planches ont été écrites et dessinées. Avec Alain, nous avions remarqué que la période de la Régence de Philippe d’Orléans avait peu été traitée en bande dessinée. Nous avions alors décidé d’utiliser ce moment de l’histoire prérévolutionnaire. Le personnage du Régent est un véritable premier rôle pour un récit de fiction : c’était un véritable dandy, un homme brillant… Dans cette première version, Gabrielle aurait arrêté des contrebandiers dans le contexte historique de la révolte que connue Granville à propos d’une taxe sur les boissons. Nous avons recadré notre récit sur le début du XIXe siècle après avoir présenté notre projet à plusieurs éditeurs qui nous conseillèrent de viser cette période, le XVIIIe siècle leur paraissant déjà trop exploité en bande dessinée. Tout en conservant la même trame générale, avec cette scène inaugurale du duel entre deux hommes sur une falaise de Granville, nous sommes partis sur une nouvelle idée : la fin de la Chouannerie.

Mais que sont donc venus faire les Chouans en Normandie ?
Tout en me documentant, j’avais découvert l’histoire de la Virée de Galerne, cette marche militaire des troupes de la Chouannerie en terre normande, peu avant la débâcle de Savenay. J’avais aussi le désir de faire intervenir des personnages historiques comme La Roche-Jacquelein, généralissime des troupes vendéennes à l’âge de 18 ans. Par la force des choses, lorsqu’on aborde cette période, le personnage de Georges Cadoudal est vite apparu. Aiguillé par un cousin d’Alain qui, un temps, avait eu l’idée de faire une bande dessinée sur ce personnage haut en couleurs, je me suis intéressé aux réseaux d’espionnage que Cadoudal avait montés à travers toute la Bretagne. Le premier, Cadoudal pensait qu’au sein de ce genre de réseau de renseignements et d’espionnage, chaque membre ne devait en connaître qu’un ou deux autres, que l’identité du chef ne devait pas être connu des troupes. C’est également lui qui avait mis en place un impressionnant système de caches… Les principes de Cadoudal seront d’ailleurs repris par les réseaux de Résistance durant l’Occupation.

Riche de ces découvertes documentaires, ta première idée s’est donc considérablement étoffée…
Ayant trouvé l’époque et le cadre de mon récit, mon histoire pouvait commencer. Dans cette seconde version, celle qui est aujourd’hui publiée, j’ai opté pour un fil conducteur très simple : mon héroïne doit arrêter Cadoudal pour le compte des Républicains. L’histoire débute précisément en novembre 1803, sous le Consulat, quelques mois avant que Napoléon Bonaparte ne devienne Empereur des Français. Gabrielle Baubriand est une jeune femme corsaire qui travaille pour Anne de Lagny, un riche armateur de Granville. Elle est recrutée par Ambroise Mortsauf, personnage qui m’a été inspiré par Beaumarchais. Si Mortsauf se présente comme un prêtre réfractaire afin d’intégrer le milieu royaliste, il est en vérité un agent secret républicain. Il charge Gabrielle d’une mission d’importance : arrêter Le Guerrier aveugle, titre du premier tome.

Quel est le sens de ce titre ?
Il s’agit de la traduction française du breton Cadoudal, tout simplement. Tout en infiltrant le milieu royaliste granvillais, Mortsauf apprend que Georges Cadoudal doit se rendre à Biville le 16 novembre 1803 pour accueillir le Comte d’Artois, frère du futur roi Louis XVIII, qui doit débarquer d’Angleterre où il était réfugié. Mais Gabrielle tombe dans un piège : le Comte d’Artois n’est pas au rendez-vous.

Votre série n’est-elle qu’une histoire d’aventure ? Ne recèle-t-elle pas également d’autres dimensions ?
Évidemment… Cette première sphère du récit est doublée par une seconde trame, plus personnelle : celle de l’histoire familiale de Gabrielle. La jeune femme cherche à savoir, pour le venger, qui a assassiné son père alors qu’elle n’avait que dix ans. Il est possible de trouver trois niveaux de lecture dans ce récit : Gabrielle doit arrêter le méchant Cadoudal ; Gabrielle est en quête de l’assassin de son père ; Gabrielle cherche à savoir qui était réellement son père.

Récit à multiples tiroirs, comment qualifierais-tu Gabrielle B. ?
Gabrielle B., tout à la fois, est une histoire initiatique, une série d’espionnage, une bande dessinée historique, un récit de corsaires, une belle histoire d’amour et une quête psychologique. C’est aussi une histoire d’honneur. Gabrielle, alors qu’elle doit l’arrêter, va découvrir que Cadoudal est celui qui l’a sauvé quand elle était petite. Il existe encore bien des zones d’ombres dans le passé de notre héroïne… C’est pour cela que Gabrielle laisse filer Cadoudal à la fin du premier tome. Depuis l’enfance, elle porte autour du cou une médaille où est inscrite la devise de La Roche-Jacquelein : « Si je meurs, vengez-moi ». Lorsque Cadoudal reconnaîtra cette médaille, la jeune femme comprendra que son actuel ennemi est son ancien sauveur. Je le disais, Gabrielle B. est avant tout une histoire d’honneur !






Une histoire d’honneur doublée d’un hommage à l’imaginaire romantique…
Durant mon travail de documentation, tout en analysant le XIXe siècle, une époque marquée par le sens de l’honneur, j’ai été frappée par l’importance des masques, des faux semblants. Ainsi, Gabrielle porte le masque de l’héroïne déterminée, courageuse… Mais ce masque cache sa fragilité de jeune femme en quête de son histoire personnelle. Je ne fait que reprendre certains grands thèmes de la littérature du XIXe siècle : la notion d’honneur, les jeux de masques, le thème de l’amour romantique. Je suis également une inconditionnelle de Beaumarchais, homme de lettres et d’argent, grand auteur et marchand d’armes, courtisan et agent secret. Les intrigues de ses œuvres théâtrales sont marquées par des personnages qui portent de nombreux masques. Mortsauf est tout à la fois Beaumarchais et l’un de ses personnages. Le personnage de Gilles, quant à lui, m’a été inspiré par le mythe de l’Arlésienne. C’est un homme qui apparaît pour mieux disparaître. Comme pour certains personnages de Beaumarchais, Gilles est introduit par la musique qui symbolise, aux yeux de Gabrielle, l’amour qu’elle lui porte.

Peux-tu nous dévoiler ce que nous réserve le prochain tome ?
Nous évoquerons notamment la tentative d’attentat à Paris, rue Saint-Nicaise, fomenté par Georges Cadoudal contre Napoléon Bonaparte… Gabrielle, pour sa part, ayant échoué dans sa première mission, aura à faire ses preuves. Elle devra absolument réussir sa nouvelle mission où elle espionnera les régiments côtiers anglais afin d’en informer Napoléon qui a le projet fou d’envahir l’Angleterre. Gabrielle va faire la rencontre du mystérieux Masque d’Argent, titre de ce deuxième tome. Il s’agit d’un personnage ambigu au passé trouble, un séducteur issu de la vieille noblesse normande immigrée aux Antilles. Ce Marquis de Folmesnil n’est pas sans rappeler le Chevalier de Saint-Georges qui débarqua de son île natale à la Cour de Louis XVI. Cet aventurier opportuniste va terriblement troubler Gabrielle… Parallèlement, notre héroïne, toujours en quête de l’histoire de son père, découvrira son épée cachée chez Lagny, d’où d’indicibles soupçons qui la pousseront à mettre tout en œuvre pour faire disparaître l’ancien ami d’enfance de son père…








Pour conclure, comment se passe ta collaboration avec l’homme qui partage ta vie ?
Férue de littérature, j’ai ressenti le besoin d’écrire, d’inventer des histoires dès l’adolescence. Quand j’ai connu Alain, j’avais déjà ébauché quelques débuts de romans. Cette rencontre m’a permis de découvrir les coulisses de la création d’une bande dessinée… Je me suis alors mise à imaginer des scénarios, c’est aussi simple que cela. C’est amusant de travailler avec la personne avec qui l’on vit. Je trouve formidable de créer ensemble, d’échanger idées et commentaires, même si je suis parfois agacée quand je rencontre des interlocuteurs qui croient que c’est Alain qui fait tout !

Propos recueillis par Brieg Haslé en janvier 2005
Tous droits réservés © Brieg Haslé / éditions Emmanuel Proust
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur et de l’éditeur
en médaillon : Dominique Robet par Alain Robet © Alain Robet

Galerie : portrait de Gabrielle

Croquis d'un portrait de Gabrielle ayant servi pour une case de Gabrielle B. Livre I : Le Guerrier aveugle

Galerie : 2 soldats

Croquis de deux soldats ayant servi pour une case de Gabrielle B. Livre I : Le Guerrier aveugle

Une presse unanime !

Voici un petit florilège des avis lus dans la presse à l'occasion de la sortie du premier tome de Gabrielle B. Le Guerrier aveugle :

"Un mariage entre dessin très classique et récit efficace qui réjouira tous les amateurs de séries historiques."
Canal BD

"L'un des événements du Festival Livre & Mer a d'ailleurs été le lancement d'une nouvelle série de Dominique et Alain Robet : Gabrielle B. Une bande dessinée qui plonge le lecteur dans les guerres de Vendée."
Ouest France

"Avec son épouse Dominique, Alain Robet signe ici sa série la plus ambitieuse et la plus personnelle."
Auracan.com

"Des lambris des salons d'armateurs aux fonds de cales d'un cotre corsaire, Gabrielle B. nous entraîne dans le sillage d'une aventurière prête à tout pour mener à bien sa mission, l'ensemble s'inscrivant dans le registre du récit romantique."
Bandes Dessinées Magazine

"À noter : un sympathique supplément à la fin de la BD : entretiens avec les auteurs et croquis..."
BDgest.com

"Mélangeant allègrement histoire maritime, quête initiatique, roman d’espionnage et feuilleton historique, ce récit à tiroirs accrochera d’emblée les amateurs de BD classiques et efficaces."
L’Écho du Centre

"Un magnifique album d'aventures à découvrir d'urgence."
Le Télégramme

"Une belle histoire, et au final, un résultat empreint de classicisme. Gabrielle B. renoue avec la tradition du roman d'aventure historique, avec pour seule concession au contexte la mise en avant d'une jeune femme dynamique et volontaire."
BDparadisio.com

"Avec un élégant souci du vrai détail, Alain et Dominique Robet filent la bulle historique d'une bien jolie manière."
La Lettre - L'officiel de la BD

"Voilà une bonne BD d’aventures historiques, fort bien documentée, qui vous fera passer un bon moment de lecture."
Gilles Ratier, BDzoom.com

Gabrielle B. est une série à la mise en scène impeccable et richement détaillée.”
Sceneario.com

“Voilà un récit bien mené. Action et rebondissements se succèdent dans cette nouvelle saga maritime, qui mélange habillement Histoire et fiction, tout en donnant une véritable épaisseur psychologique aux divers protagonistes.”
Marc Carlot, Auracan.com

“Avis aux amateurs d’air marin ! Avec Gabrielle, Alain et Dominique Robet nous proposent une grande aventure de cape et d’épée entre le grand large et les complots ourdis dans l’ombre pour renverser Napoléon.”
ActuSF.com

“Gabrielle Baubriand, l'héroïne de cette série remarquablement bien conçue et dessinée.”
Historia Magazine

“Une nouvelle série prometteuse à suivre.”
ArMen

“L’intrépide héroïne des Robet ne se laisse avoir et mène à bien sa mission, tout en laissant le lecteur sur un suspens digne des meilleurs récits à rebondissements !…”
Brieg Haslé, Auracan.com

Gabrielle B. possède tous les ingrédients des romans populaires d’aventures façon Alexandre Dumas. Complots et trahisons, quête et bateau sont bien là.”
BDgest.com

“Le scénario est très bien documenté et se nourrit de faits réels, ce qui nous amène au plus près de la réalité.”
Nanook-world

“Illustrée avec soin, cette bande dessinée convainc rapidement le lecteur quant à la véracité historique de la période où les événements se déroulent grâce à la mise en scène de l'époque bien réussie.”
Critiques-BD

Biographie de Dominique Robet

Dominique Robet, née à Cherbourg en 1972, est professeur de lettres dans un collège du Finistère. Passionnée de littérature et d'écriture depuis l'adolescence, elle n’a de cesse de songer et de créer de nouveaux projets. Avec son époux Alain, en sus de la saga Gabrielle B., elle a notamment signé les tomes 2 et 3 de la série Le Chevalier, la mort et le diable (coscénario de Patrick Cothias, éditions Glénat), le bel ouvrage illustré Mémoire de fée (AK Éditions) et une série de récits fantastiques publiés dans le magazine en langue bretonne Meuriad.

La scénariste a également signé avec le dessinateur nantais Jean-Marie Michaud (La dernière Fée du pays d’Arvor), la première biographie en bande dessinée d’Anne de Bretagne (éditions Coop Breizh). Tout en développant le deuxième cycle de Gabrielle B., Dominique Robet prépare de nouveaux projets de bandes dessinées...

Le site Auracan.com lui a consacré un long portrait vers lequel nous vous renvoyons : cliquez ici pour mieux découvrir l'univers de cette talentueuse et attachante scénariste !

16 juillet 2008

Biographie d'Alain Robet

Né à Brest en avril 1963 dans le mythique quartier de Recouvrance, Alain Robet grandit rue Vauban. Fils d’un marin de commerce, le jeune garçon découvre très vite l’univers de la marine, un monde qui le marquera profondément. En autodidacte, il réalise en 1984 sa première bande dessinée : Légende de la fondation de Plounéventer qui sera éditée à seulement 84 exemplaires par son grand-oncle curé breton.

Installé à Rouen pour ses études de droit, Alain Robet y crée Café noir avec quelques amis. Rapidement, ces amateurs passionnés deviennent des pros. Ce fanzine, proposant courts récits, actualités et interviews de grands noms du neuvième art, remportera en janvier 1989 le très prisé « Alph’Art Fanzine » du Festival international de la BD d’Angoulême. À Rouen toujours, il fait partie d’une nouvelle génération émergente de jeunes auteurs. Très vite, par le hasard des rencontres et des opportunités, Alain enchaîne, dans un style didactique et très documenté, des Histoires de villes en bande dessinée, un genre très en vogue au cours des années 1980 et 1990 : Lorient (1988), Rouen (1989), Évreux (1992), Vannes (1994), Brest et Quimper (1996). Il collabore alors avec les meilleurs spécialistes et historiens de chacune de ces villes de Bretagne et de Normandie.

Tout en signant diverses courtes histoires publiées dans les pages de Sapristi, Café noir, Jet et Hello BD, il adapte en BD une aventure des célèbres Signe de Piste (Les Compagnons de la Loue, 1991) avant de rejoindre les éditions Glénat où il signe, sur des scénarios de Patrick Cothias et de Dominique Robet, Le Chevalier, la mort et le diable (3 tomes, 1999-2001), série parallèle à la saga best-seller Les 7 Vies de l’Épervier.

Au sein des pages du magazine en langue bretonne Meuriad, sur des récits imaginés par son épouse Dominique, Alain illustre en 2003 une dizaine d’histoires fantastiques où il alterne les styles graphiques, avant de publier en 2004 Christophe Colomb, une biographie bédessinée du célèbre navigateur. Retrouvant son épouse Dominique au scénario, il lance en avril 2005, au Festival Livre & Mer de Concarneau, Le Guerrier aveugle, premier tome d’une nouvelle série d’aventures : Gabrielle B., récit d’une séduisante femme corsaire… Après une prépublication dans Le Télégramme, Masque d’Argent, tome 2 de cette série paraît le 6 octobre 2006 aux éditions Emmanuel Proust. Naufrages, le tome 3 est annoncé pour la fin du mois d'octobre 2008.

Alain Robet vit et dessine à Plougastel-Daoulas. À Brest, il enseigne la bande dessinée à la MPT-MJC de l’Harteloire ainsi qu’à la Maison de quartier de Lambézellec et donne des cours de peinture au Foyer du Marin. Car Alain aime aussi imaginer des marines et peindre des aquarelles…

Brieg Haslé
Journaliste BD membre de l’ACBD

6 juillet 2008

Ouverture du blog de Gabrielle

Chers amis,
Quelle bonne nouvelle ! Notre amie Gabrielle B. est de retour sur la toile ! En attendant la sortie tant attendue du Livre III de la saga de Dominique et Alain Robet (un tome - concluant le premier cycle de la série - annoncé début novembre 2008 dans toutes les bonnes librairies), voici déjà quelques nouvelles :

Du côté de l'atelier...

Alors que Dominique Robet peaufine déjà le scénario du Livre II du deuxième cycle de la série, Alain Robet dessine actuellement les dernières planches du Livre III du premier cycle de Gabrielle B. Cet album, conclusion du premier cycle de la série Gabrielle B., comprendra pas moins de 54 planches et sera publié en novembre 2008. Rien que pour vous, et en exclusivité, nous vous dévoilons le titre du Livre III de Gabrielle B. : Naufrages !
cliché © Le Télégramme

Rencontres & dédicaces...

Alain Robet sera au 9e Festival du livre et de la BD d'Évreux le 7 septembre 2008 où il aura le plaisir de vous dédicacer les deux premiers tomes de Gabrielle B. mais aussi ses autres ouvrages : les 2 tomes de la fameuse série Le Chevalier, la Mort et le Diable (déviation des 7 Vies de l'Épervier, scénarii de Patrick Cothias et Dominique Robet, éditions Glénat) et les Histoires de villes de Lorient, Brest, Vannes, Quimper, Rouen et Évreux !
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Dominique et Alain Robet seront au Festival Quai des Bulles 2008 les 25 & 26 octobre à Saint-Malo ! Les auteurs se feront un plaisir de vous dédicacer leurs albums : Dominique et Alain vous donnent rendez-vous fin octobre dans la plus belle des cités corsaires pour fêter la sortie de Naufrages, le dernier tome du premier cycle des aventures de leur séduisante héroïne... Une nouvelle exposition consacrée à Gabrielle B. sera également présentée à la Tour Bidouane !
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